mardi 7 juin 2011

De l'éthique des hackers

Dans son texte "Culture de participation" (Cours Inf 6107 de la TELUQ), Alexandre Enkerli nous invite à relater dans nos propres termes la définition de l'éthique des hackers et de la distinguer de la culture dominante.

D'abord, j'ai découvert à travers ce texte une analyse et une définition du monde des hackers qui m'était inconnue. En fait, celle-ci nous permet de dépasser la vision cliché du hacker présenté comme un criminel ou un délinquant qui a pour objectif d'empêcher les grandes organisations (à but lucratif ou non) de tourner en rond. D’ailleurs, dans le discours populaire le terme "hackers" est assimilé aux pirates informatique :"Des hackers revendiquent une nouvelle attaque contre Sony".

Le hacker est présenté dans le texte de M. Enkerli, comme une personne qui s'intéresse aux défis intellectuels que représentent l’innovation informatique. Ils se caractérisent par un goût pour les problèmes à résoudre et sont prêts à y consacrer énormément de ressources, principalement du temps, par pur plaisir. Leurs actions ne sont pas motivées par l’appât du gain. Ils considèrent leur activité presque comme un art et le programme informatique comme recelant une forme de beauté. Surtout, et c'est probablement entre autres pour cette raison que leur "culture" est peu connue, ils sont réfractaire à toute forme d'institutionnalisation. Ainsi, ils ne sont pas regroupés de manière formelle ou durable. S'ils se regroupent de façon ponctuelle c'est uniquement autour de problème à résoudre ou pour collaborer sur un projet. Une fois l'objectif atteint, le groupement s'effrite et de nouveaux réseaux se forment autour de nouveaux projets. Finalement ils prônent une transparence totale. Ainsi, toutes les étapes de leur travail et le résultats de leurs activités sont accessible librement et gratuitement.

En résumé, leur logique est inverse à la logique marchande qui peut être considérée comme la "culture dominante" :
  1. Leur labeur n'a pas de visées marchandes
  2. Ils ne sont pas organisé en institution qui garanti l'approvisionnement ou la qualité de leur travail
  3. Le fruit de leur labeur est distribué gratuitement et largement


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mercredi 1 juin 2011

Faire de la publicité à quel prix?

Dans son article, "The Fifth (!) Annual Forrester Groundswell Awards, and a look back" Josh Bernoff de Forrester Reasearch présente quelques initiatives du Web social auxquelles ils ont attribué des prix. J'ai été soufflé de lire à propos des campagne de Ford (pour le véhicule Aveo) et de Hersey's (pour le chocolat bliss) qui ont réussi à joindre des millions d'auditeurs en invitant des jeunes (des étudiants et des jeunes organisateurs de "party") à faire de la publicité pour eux. Il leur a simplement fallu développer une activité ludique et donner aux jeunes les moyens de communiquer à leurs propres réseaux à ce sujet.

Les participants à ces activités ont utilisé leurs réseaux, leur présence en ligne, voire même ont mis en jeu leur réputation pour faire de la publicité pour des  grosse organisations qui n'ont aucune autre vocation que le profit. Évidemment, le choix de faire appel à des jeunes dont le sens critique reste encore à se développer et à s'affiner au cours de leur vie n'est pas innocent. Tout de même, je trouve que cette situation soulève des questions de fond. Par exemple, on pourrait se demander si ce type d'activité ne demanderait pas un âge minimum requis ou bien pourrait fournir un salaire minimum ...