mardi 31 mai 2011

Web social : un espace privé partagé?

La distinction entre ce qui est public et ce qui est du domaine privé devient de plus en plus flou dans le monde du Web social. En fait, l'internaute a l'impression, un peu comme s'il était dans une foule, que la masse d'information est telle que ce qu'il dit peut se perdre dans le brouhaha des conversations cybernétiques. La seule différence maintenant est qu'il existe des moyens pour suivre un utilisateur. Si on reprend la métaphore de la foule, c'est comme s'il était possible de braquer une caméra et un micro sur une personne en particulier et d'entendre (et enregistrer) ce qu'elle dit.

Vincent Gautrais, professeur de droit à l'Université de Montréal, explique cette situation en termes simples dans le clip "Média sociaux et diffamation". Il précise ce que ça implique au niveau du droit et comment cela peut amener une augmentation importante du nombre de poursuite en diffamation. Surtout, M. Gautrais argumente (mon dada) qu'il faudrait mieux éduquer les jeunes, dès le secondaire, à utiliser les médias sociaux.

lundi 16 mai 2011

Activité B : Monter une initiative sur le Web social : Les routes vertes du Québec

Premièrement, je dois préciser que cette activité était celle du cours qui me plaisait le moins à priori. En fait, j’étais intimidée d’utiliser ma présence personnelle réelle pour participer au monde du Web social. Je dois dire que mon tempérament fait que je ne suis pas très prône à partager sur le Web. Je me place plutôt comme une observatrice du Web Social et à l’occasion comme une participante, mais anonyme. Je me suis tout de même prêté à l’exercice, mais avec la réserve que je n’ai pas sollicité mon réseau personnel pour générer du trafic sur mon initiative. Toutefois, il y a une leçon importante à tirer de mon expérience : qui ne peut compter à la base sur un réseau pour démarrer une initiative sociale sur le Web a très peu de chances de générer beaucoup de trafic et donc de susciter l’intérêt.

Le thème de mon initiative est « Les routes vertes du Québec ». Je suis une cycliste convaincue et le vélo fait partie de mes déplacements quotidiens 8 mois par année (déplacements en ville et voyage de cyclotourisme). J’ai donc voulu faire une cause ludique en proposant que toutes les routes du Québec deviennent des routes vertes (à l’instar de « La route verte du Québec » qui est un organisme qui s’occupe de faire des circuits cyclables partout dans la province).

Le point de ralliement de ma cause était une page sur Google Sites :


Pour publiciser cette page, j’ai ajouté un lien sur mon blogue :


J’ai ajouté des signets publics avec Diigo sur ma page (y compris des signets en anglais) :
  • cyclotourisme 
  • bicycle 
  • touring 
  • cycling.
J’ai sommes toutes eu très peu de trafic sur ma page Google Sites. Les quelques petits pics de visites sont liés à la publication du lien sur mon blogue et des signets sur Diigo.



Troisièmement, j’ai créé une page FaceBook et je suis devenue fan de cette page :


À partir de cette page, je suis devenue « fan » de nombreuses autres pages relatives à des sujets connexes et je suis allée mettre des commentaires sur d’autres sites. Encore une fois j’ai décidé de ne pas impliquer directement mon réseau et donc je n’ai pas envoyé de l’information sur cette page à tous mes contacts. Encore une fois les résultats ont été très mitigés en termes de trafic. 2 personnes qui me sont inconnues ont apprécié (« like ») ma page.

Premier constat, il est beaucoup plus facile d’entretenir une page sur Facebook ou un blogue qu’une page sur GoogleSites. En effet, la dimension évolutive et temporelle est très bien gérée sur ces sites alors que GoogleSites permet de faire des pages en mode traditionnel c'est-à-dire relativement statiques. Ainsi, dès sa sortie sur GoogleSites il fallait que ma page soit intéressante (rassemble une masse critique de contenu pertinent) ce qui n’était pas le cas. En effet, le contenu, essentiellement des liens vers des ressources utiles, s’est bâtit au fil de ma navigation. J’ai donc mis à jour la page graduellement mais globalement elle était beaucoup moins intéressante que ma page Facebook qui me servait en quelque sorte de cahier de note pour mes recherches.

Deuxième constat, ma page FaceBook n’était d’aucune utilité pour générer du trafic sur ma page GoogleSite. En effet, même si dans la page Facebook j’ai indiqué le lien vers google site comme étant le « propriétaire » de cette page, ce lien n’est visible que sur le profil de la page (qui est difficile à trouver). Ainsi, Facebook est organisé de telle façon à ce que le trafic reste le plus possible à l’interne.

Troisième constat et sans doute le plus important, il faut utiliser les réseaux personnels comme levier pour publiciser une initiative si non c’est presque voué à l’échec. Plusieurs commentateurs du Web Social ont été un peu déçus des sites de réseaux sociaux au départ. L’idée était d’avoir le plus d’amis possible et puis … et puis quoi? Et bien maintenant, on fait de la publicité !

Les « amis » (au même titre que les liens) sont une forme de pouvoir sur le Web Social. Plus une personne a des « amis », plus grand est son levier pour publiciser quoi que ce soit : initiative citoyenne ou produit à vendre. C’est parce que Facebook compte plus de 500 millions d’utilisateurs actifs que cette compagnie vaut environ 50 milliards de dollars. Son actif principal n’est pas la technologie mais ses utilisateurs, qui sont, soit dit en passant, relativement captifs (voir les constats plus haut).

Ainsi, cette activité m’a permis de voir à quel point le WebSocial contribue à modifier le paysage des rapports de force dans la société. De nouveaux acteurs sociaux peuvent maintenant gagner beaucoup de pouvoir, d’audience, en lançant des initiatives avec relativement peu de moyens et devenir des incontournables, l’important est d’avoir beaucoup d’amis et que ces amis en aient aussi beaucoup ! :-)